Ajoutez un logo, un bouton, des réseaux sociaux
Les Carnets de Harry Haller, extrait du roman Le Loup des Steppes
de Hermann Hesse, prix Nobel de Littérature
La nuit initiatique d'un homme révolté
# Du 21 nov. au 1er déc. 2024, Théâtre de l'Épée de Bois, Cartoucherie de Paris
Frédéric Schmitt dispense une prestation époustouflante et émérite prestation en se révèlant Fregoli du verbe et prodige de la dramaturgie gestuelle. Il officie avec une virtuosité qui laisse pantois et embarque le spectateur dans cette folle équipée nocturne qui ne révèle pas tous ses secrets et incite donc à l’enquête littéraire approfondie. Un excellent travail en binôme dans un registre particulièrement ardu à restituer de manière crédible sur scène.
Martine Piazzon
Frédéric Schmitt colle à son personnage de schizophrène lumineux. La nuit obscure qu’il traverse dans son désir de liberté, on a l’impression de la voir et de s’y complaire de phrase en phrase (…) et Schmitt est cet insensé, jouant de ses expressions, mais aussi de son timbre, tantôt feutrée, tantôt tonitruant, tantôt philosophe, tantôt Monsieur Loyal. Le comédien en tous cas ne nous lâche pas : c’est en cela une révélation. À ne pas manquer !
Pierre Bréant
Un monologue de théâtre tout à fait prenant, fondé sur le vertige de la pensée et un cheminement entre l’imaginaire et le concret de la vie. L’interprète porte le spectacle sur sa présence et sa mobilité. C’est très gestuel et, en même temps, d’une grande sobriété car une telle agilité ne fait que ramener au principe théâtral d’un homme seul sur une scène vide et à la puissance modulée de sa voix. L’exercice est, à la fois, ambitieux et modeste. Il est maîtrisé de bout en bout.
Gilles Costaz
Épanoui dans cette mise en scène, Frédéric Schmitt, avec une remarquable intensité, donne corps au héros. Habité par sa partition, il en donne toutes les facettes et toutes les sonorités et nous laisse entendre la richesse, la beauté et la mélodie d’un texte né sous la plume d’un grand mélomane. Son interprétation permet de redécouvrir un écrit qui ne manquera pas de ravir les amoureux de la littérature et ceux qui, contre vents et marées, entendront s’incliner devant la puissance des mots et s’abreuver de leur puissance salvatrice.
Philippe Escalier
Notre choix s’est porté sur les premières pages des « Carnets de Harry Haller » , celles précédant « Le Traité du Loup des Steppes ». Ce texte restitué fidèlement permet de partir à la rencontre d’un Harry incarné, terriblement vivant et lucide. Nous l’accompagnons dans sa première épopée nocturne qui préfigure et traverse le reste du roman.
Nous en proposons une interprétation précise : une sorte de road-movie « dans une obscurité lumineuse ». Un chemin révélant un personnage concret de théâtre, un homme confronté à lui-même : lutter contre son double, sortir héroïquement de chez soi, retrouver crescendo les sillages perdus de sa jeunesse et de sa foi en soi - comme créateur, à la faveur d’un vieux mur, d’un verre de vin, d’une pluie fine et froide sur le visage…
Mise en scène : Jean-Christophe Barbaud
Avec : Frédéric Schmitt
Lumière : Sophie Corvellec
Création graphique : Vincent Treppoz
• Guichet Montparnasse (Paris)
• Théâtre du Roi René
• Festival de Piégon (Drôme)
• Carnac, Dinan, Roscoff, St-Malo, Vaison-la-Romaine, Marseille...